Joyeux noël à tous !
( Noëls d' artistes !...Noëls d'antan !)
Ils y étaient tous fidèles. De guillaume Apollinaire, récompensé dans son effort quotidien à manquer le train de Chatou, à Max Jacob, dégringolé de la petite chambre de bonne qu'il occupait à quelque septième étage du peu artistique boulevard barbès. Max Jacob n'était pas converti. Cyprien qui n'avait pas reçu le baptême était-il tout de même encore à naître? Bien qu'il n'imaginât même pas son Frère Matorel,c'est Max qui, minuit sonné, devait nous ramener à la divine réalité.
D'entre nous tous, Max Jacob fut, plus tard, le seul qui connut l'heureux effroi d' angéliques ou de divines apparitions : lorsqu'il vint gîter au 7 de la rue Ravignan. De cette nuit naquit l'étude d'Apollinaire que publia la plume ; magistrale, la première chronique de la critique nouvelle; la critique des poètes prophètes de la Jeune peinture.
La fréquentation des ateliers et des expositions lui permet de rencontrer Picasso en 1901.Le peintre catalan habitera chez Max Jacob à partir de 1902, avant que ce dernier aille rejoindre en 1907 la rue Ravignan à Montmartre, peu après l'installation du peintre au Bateau-Lavoir.Jacob est alors témoin privilégié de la naissance du cubisme, assistant en particulier à la genèse des demoiselles d'avignon.Il se lie alors avec Juan Gris,Apollinaire, Braque et André salmon.
N'oublions pas son ami Roger Toulouse.
happy holidays en Dordogne !
Suite et fin d'André Salmon: Des noëls plus ordonnés furent célébrés, au temps des soirées de Paris, chez la baronne Hélène d' Uttinguen; Rousseau présidant en effigie entre deux de ses plus pures compositions. Je laisse à mon ami Van Dongen le soin de décrire son réveillon de la rue Denfert-Rochereau. Que ne le peint-il au moins, faute d'écrire ses mémoires !
Passez à vous tous un bon réveillon !