Mer calme 1869 Comme écrit Baudelaire, "la
Mer calme 1869
Comme écrit Baudelaire, "la mer offre à la fois l'idée de l'immensité et du mouvement.Six ou sept lieues représentent pour l'homme le rayon de l'infini. Voilà un infini diminutif. Qu'importe s'il suffit à suggérer l'idée de l'infini total". Mais dans cette vision plus lyrique que dramatique, partagée entre solitude et silence, l'immensité est autant, sinon plus, celle des cieux que celle de la mer.
La Mer 1872
Les paysages de mer sont dépourvus de toute présence humaine, seulement suggérée par des bateaux de pêche échoués sur le sable ou voguant à l'horizon. On trouve ainsi jamais chez Courbet l'intérêt pour la vie balnéaire moderne dont témoignent les oeuvres de Boudin ou de Monet, qu'il fréquente souvent dans les années où l'impressionnisme est encore à venir. C'est bien toutefois au "rois des ciels" rencontré en 1859 qu'il revient d'avoir aiguisé la sensibilité de Courbet aux beautés des ciels changeants de la Normandie.
<< La mer et le ciel sont géants, mais si Courbet se sent un géant comme eux, les barques peuvent être des points chétifs: celui qui voit de la sorte est un géant. Personne au XIXè siècle, même Delacroix, n'avait senti en face de la mer une puissance aussi grandiose, une force à ce point héroïque.>> Lionello Venturi