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23 novembre 2010

Albert Marquet

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La Madeleine, janvier 1917

Albert Marquet est un amoureux de l'âme parisienne, un piéton de Paris. Plus que Bordeaux, d'où il est originaire, Paris est devenue sa ville. Partout, il y est chez lui, comme le parfait flâneur. La rue est son interrieur, et de son interrieur, son atelier, il plonge sur la rue, toujours incognito mais bien au centre, car d'abord et avant tout, il observe. Il y aurait chez lui deux façons d'observer la ville: l'une procède d'un regard statique sur la rue, à partir de l'atelier; l'autre d'un regard mobile, qui porte autant sur le mouvement environnant qu'il prend pour  sujet sa propre mobilité- ce sont des dessins de rue.

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La Seine à Méricourt,1937-1938

Marquet avait la flânerie dans la peau: ce n'était pas, de sa part , une coquetterie littéraire, mais sa personalité même. Il est comme cet homme des foules dont s' inspire Charles Baudelaire pour son peintre de la vie moderne.Incognito, oisif, il aime à révâsser dans les rues de Paris, à la terrasse des cafés ou sur les bords de Seine.Derrière cette apparente nonchalance de l'homme qui déambule, se laisse porter par le rythme de la grande ville, l'artiste est vigilant, car il observe, à l'affût du moindre détail, du moindre indice. Il est une sorte d'herboriste ou d'entomologiste qui épingle des caractères au coeur de la multitude. Toute sa jouissance vient de là, de cet immense réservoir d'électricité que constitue la foule parisienne, et dans laquelle, voluptueusement, il se plonge.

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