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24 novembre 2010

Albert Marquet

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Les Toits de Paris, 1906

Marquet, tout comme Matisse, fréquente après la mort de gustave Moreau en 1898, l'atelier d'Eugène Carrière. Celui-ci est alors l'un des penseurs, au côté de frantz Jourdain et de Roger Marx, du mouvement pour l'art social, et conçoit en ce sens un enseignement ouvert à la rue, comme vecteur de réalisme social et moyen de populariser l'enseignement artistique.En dessinant dans la rue, l'élève apprend à observer. L'exercice fait travailler tout à la fois la mémoire et la rapidité d'exécution. Selon les conceptions de l'époque, l'observation du modèle fait intervenir une image instantanée,extérieur transmise par l'oeil au cerveau ainsi qu'une image intérieur, mentale, logée dans la mémoire dite "pittoresque". Le dessinateur ne se contente pas de voir une forme, il la reconnaît également. Savoir observer et se souvenir, tels seront donc les deux mots d'ordre de l'enseignement du dessin de mémoire.

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Le quai des Orfèvres, 1946-1947

Le dessin de rue, qui vise à fixer des effets fugitifs, en est l'une des applications les plus directes. A partir des avancées de la psycho- physiologie, la fin du XIXè siècle met à jour la nature sensori-motrice de la perception. Le dessin de rue, tel que le pratique Marquet et Matisse, anticipe cette nouvelle pensée de la forme- qui s'exprimera plus précisément chez les futuristes- en tant qu'il accorde à la main dessinante(et donc au geste), la priorité sur le voir.

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