Jean Metzinger et Albert Gleizes
Portrait de Max Jacob 1913,
Jean Metzinger
Le portrait de Max Jacob, qu'il éxecute en 1913, est plat, simplifié et très contrasté.Le poète est l'un des fidèles de la"bande à Picasso", Metzinger le peint avec les accessoires qui symbolise leur vie de bohème: le siphon d'eau de Seltz et le verre sur le guéridon, la cravate à pois et la veste en camaieu de gris, la pipe, le chapeau melon. Le masque qui tombe sur son visage transforme Jacob en une sorte de Fantomas, le héros de papier qui fait fureur à l'époque. La figure est inscrite dans un carré que Metzinger fait tourner autour de la tête.Le buste est traité en partie avec des volumes et en partie avec des aplats; l'arrière-plan se compose d'une imbrication de plans contrastant avec ceux du buste: on y voit une silhouette noire, une tapisserie à grand motifs fleuris qui détone avec géométrie de la composition, et en dessous une zone entièrement rouge.
Albert Gleizes femmes cousant ,1913
Albert Gleizes peint une scène d'intimité domestique: Sa mère et ses deux soeurs en train de coudre dans le jardin de la maison de ses parents, à Courbevoie. Il semble que la scène se déroule durant un après midi ensoleillé, puisque les femmes portent un chapeau; autour d'elles règne l'atmosphère paisible d'un pavillon de banlieue. On aperçoit des maisons au loin et un viaduc dont on repère facilement les arches.
Ainsi décrite, on pourrait se croire face à une toile impressionniste. Rien d'étonnant puisque Gleizes est venu à la peinture par l'impressionnisme. Mais s'il conserve ici un thème de plein air, il le décompose très clairement en facettes cubistes. Gleizes publie avec Jean Metzinger le premier abrégé du cubisme aux éditions Figuière "du cubisme, 1912": la réflexion, les motivations, les intentions: tout à changé. Le précis rigide de l'artiste rédige avec Metzinger démontre son évolution.
les grands maîtres de l'art N°10