Berthe Morisot
Eugène Manet à l'Ile de Wight (1875)
Eugène Manet, frère cadet du peintre, est aussi un des fervents soutiens des "japonais de la peinture" et surtout le grand admirateur de la femme du groupe à qui il ne cache plus ses sentiments:
<< Je serais bien embarassé de faire un voeu. Oh! si, à vous pourtant, oui, celui de vous rendre la femme la plus adulée, la plus choyée de la terre.>>
De L'île de Wight, Berthe rapporte plusieurs toiles, parmi lesquelles "Eugène Manet à l'île de Wight", délicate peinture empreinte d'une éblouissante clarté où l'harmonie des couleurs est dominée par les gris et irisée de nacre. Elle ose délaisser le modèle féminin, pour faire poser son mari. Elle n'a jamais représenté son père, qu'elle admirait tant, ni son frère Tiburce, le fantaisiste qu'elle aimait, ni même ses amis et sincères conseillers, peintres ou poètes, Puvis, Degas, Renoir, Mallarmè.