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20 mars 2017

Turner à Nantes

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Nantes : Le château et la cathédrale vue du fleuve,vers 1828

Turner a certainement découvert les tours de la cathédrale de Nantes au moment où la diligence amorçait sa descente vers les chantiers naval de la Loire. Une fois au bord du fleuve, il eut probablement l'impression que la ville s'étendait devant lui, de part et d'autre de son cours, les deux rives étant reliées par une série de ponts qui enjambaient à cet endroit de nombreuses îles sablonneuses. Depuis la visite de Turner , l'on a quelque peu oublié la nature insulaire de la ville de Nantes; certains bras de la Loire ont été comblés , et le cours principal du fleuve s'est éloigné du centre de la ville , en raison surtout de l'ensablement, qui posait déjà un problème dans les années 1830.

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Nantes: promenade sur le cours Saint-Pierre, vers 1826-1828

En 1828, Nantes était déjà une grande ville, comptant près de 80000 habitants. C'était de loin la plus grande cité ( à l'exception de Rouen) que Turner avait visité depuis son départ de Londres. La ville jouissait depuis un certain temps d'une immense prospérité grâce à ses activités portuaires et sa proximité de l'Atlantique. Au cours des trentes dernières années du XVIII è siècle , Nantes avait connu de grands travaux d'urbanisme: tous les quartiers, mais plus particulièrement l'ouest de la ville, avaient été mis au goût du jour. La ville devait en grande partie sa richesse à une pratique qui perdura environ deux siècles et que l'on désigne par l'euphémisme "commerce du bois d'ébène". Ce commerce consistait à vendre des esclaves de la côte guinéenne aux Antilles, où s'effectuait l'achat de la canne à sucre, qui était raffinée à Nantes. Le sucre était ensuite chargé sur des bateaux qui remontaient La Loire. La révolution, mettant fin au commerce des esclaves , obligea Nantes à développer d'autres insdustries.Cependant le fleuve continua à jouer un rôle vital dans le transport des produits commerciaux.

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Nantes, les chantiers navals. 1826 -1828

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Nantes; Le pont de Pirmil vu du fleuve, sous un ciel de tempête, 1826-1828

Le pont auquel Turner a prêté une attention accrue fut celui dit de Pirmil, qui relie la dernière des îles à la rive sud de la Loire.

Les îles ne comprenant alors que peu de constructions, le pont était visible aussi bien en venant de Paimboeuf qu'en venant d'Angers.

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Bateau à vapeur "bateau à vapeur en fer" apparaissant dans une publication de la Compagnie générale des remorqueurs de la Loire, détail. Chambre des commerces de l'industrie du Loiret.

Depuis le début des années 1820, des vapeurs de fabrication britannique et américaine avaient commencé à sillonner les fleuves de France. Ils étaient surtout présents sur la Seine: en 1826, vingt-six vapeurs desservaient déjà les ports situés sur le cours inférieur du fleuve. Sur la Loire, en revanche, les bateaux à vapeur n'étaient apparus qu'en juin 1822: à cette date avait été lancé entre Nantes et Paimboeuf, puis Angers , un bateau dont la machine était anglaise,"La Loire". La coque mesurait 25 mètres de longueur, et le bateau pouvait transporter jusqu'à 250 passagers. En mars de l'année suivante, "la Loire" et "le Maine" avaient été affectées à la navigation entre Nantes et Angers, tandis qu'un troisième bateau " le courrier" , assurait déjà un service régulier en tre Nantes et Paimboeuf. Plus tard, au cours du printemps de 1823, un vapeur avait remonté pour la première fois le fleuve jusqu'à Orléans; il s'agissait du "Nantais". Le nombre de compagnies et de bateaux présentssur le fleuve n'avait cessé d'augmenterà partir de 1825. Au moment du séjour de Turner en France, les navires à vapeur commençaient donc à faire partie intégrante des paysages fluviaux.

 

 

 

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