Eva Gonzalès
Le sommeil (vers 1877-1878)
<< Rien de joli, de sentiment et d'exécution comme "le sommeil". La femme est couchée, les cheveux bruns dénoués, la poitrine et les bras sortent des draps blancs dans un mouvement charmant; les plis chastes accusent la ligne des hanches et les ondulations du corps. Cette étude est tout à fait exquise dans sa simplicité et son intimité. Le ton est d'une justesse et d'un charme parfaits, et les valeurs des draps et de la chair absoluments exactes>> (Octave Mirbeau, Eva Gonzalès in la france, 17 janvier 1885.)
Le réveil vers 1877-1878
Ce tableau est inspiré par sa soeur Jeanne qui a posé pour son pendant, le sommeil. Il est une délicate et subtile suite de variations des tons de blancs.
Eva, mystérieuse, s'abandonne à son oeuvre loin des affaires de la ville et consacre son temps à peindre sa soeur Jeanne, des scènes intimistes, des paysages, Manet surveille, conseille et réconforte celle qui pétrie de fidélité aveugle, aura dans sa corbeille les doutes, les sanctions au Salon avec sa "loge aux italiens" et les moqueries avant de recevoir les éloges du Tout-Paris en 1880.