Vlaminck , l'ethnie Gabonaise
Répondant à une enquête de la revue Action du 3 avril 1920, Vlaminck précisa les raisons pour lesquelles il appréciait l'art nègre: " par des moyens simples, l'art nègre parvient à donner l'impression de la grandeur et l'immortalité."
Il a fallu attendre 1904 ou 1905 pour que l'art africain commence à exercer une influence particulière. Une oeuvre précise est identifiable: il s'agit d'un masque offert à Maurice Vlaminck en 1905. Il raconte que Derain resta "bouche bée" lorsqu'il le vit, qu'il le lui acheta et le montra à son tour à Picasso et à Matisse, qui furent également très frappés. Ambroise Vollard le lui emprunta ensuite et en fit faire un moulage en bronze par le fondeur de Maillol. La révolution de l'art occidental avait commencé.
Statuette Baoulé, côte d'ivoire
Ce personnage masculin est assis sur un de ces sièges commémoratifs assimilés par tous les Baoulé, et les peuples akan auxquels il sont apparentés, à des autels d'ancêtres. Aucun détail iconographique ne permet de confirmer que l'on est en présence d'une représentation de chef ou d'ancêtre de lignage.
Fang-Ntoumou, Gabon ou Guinée Equatoriale
Les deux objets, ayant appartenu à Vlaminck, sont représentatifs de ce que l'on pouvait trouver à Paris( notamment au Musée d'Ethnographie du Trocadéro crée en 1876) au début du siècle: des statues et des masques provenant essentiellement de l'Afrique francophone et surtout des pays côtiers de l'Atlantique: Guinée, Côte d'ivoire, Gabon et Congo.